
Une politique des besoins ?
Sans doute que les exigences liées à l’écologie et à la décroissance ravivent la perspective d’une diminution de la consommation en prônant un « retour » à des besoins plus justes. Or, si la pensée occidentale ne manque pas dans différentes circonstances – notamment religieuses, économiques et politiques – de se référer à des besoins élémentaires, justes et raisonnables, elle échoue à en donner une définition satisfaisante et universelle. Est-ce parce que les besoins renvoient à une animalité et à une naturalité primitive qui iraient à l’encontre des fondements de la culture ? Que serait une conception des besoins à la fois indépendante d’une réponse biologique à un manque vital et d’une démultiplication des nécessités ? Peut-on réformer la notion en vue d’élaborer une politique positive des besoins ?
Animateur : Isabelle Cogitore
Informations complémentaires
Docteur en philosophie (Paris I-La Sorbonne), HDR, Olivier Assouly est aujourd'hui professeur à l’École supérieure d'art et de design TALM-Angers.
Ses travaux portent essentiellement sur l’alimentation et le goût.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont :
- Les Nourritures divines. Essai sur les interdits alimentaires (Actes Sud, 2002),
- Le capitalisme esthétique. Essai sur l'industrialisation du goût (Le Cerf, 2008),
- L'organisation criminelle de la faim (Actes Sud, 2013)
- Philosophie du goût. Manger, digérer et jouir (Agora, à paraître fin octobre 2019)
Localisation
Amphithéâtre de la MSH-Alpes