Explorer la possibilité d'une rencontre des rythmes nocturnes

Depuis plusieurs années, la mise en place d'initiatives de diminution, voire d’extinction, de l’éclairage nocturne font l’objet de débats, bien qu'elles soient justifiées par les impacts négatifs de la lumière artificielle nocturne sur la biodiversité et les écosystèmes, mais aussi afin de faire face à la crise énergétique, l’éclairage public représentant une dépense importante au sein des collectivités. De nombreuses questions se posent en effet lorsqu'il s'agit de mettre en place un nouveau référentiel pour l’éclairage artificiel nocturne visant à réduire la consommation d’énergie tout en maintenant les mêmes niveaux d’éclairage. Cela implique également de se questionner sur les usages et les activités nocturnes, notamment la mobilité, qui sont directement impactés. Dans cette présentation, nous examinerons ces problématiques en nous appuyant notamment sur les notions de rythme et de rythmologie.
 

L'intervenante

Edna Hernández González est architecte-urbaniste, maître de conférences à l'Institut de Géoarchitecture de l’UBO et directrice adjointe du laboratoire éponyme. Son travail porte sur l'urbanisme nocturne, en particulier sur le lien entre l'éclairage urbain et les activités humaines nocturnes et leur impact sur l'environnement. Elle prend en compte les pratiques de genre dans l'espace urbain et l'expérience de la marche de nuit dans les villes françaises et mexicaines.